Une année politique, religieuse, sociale...
L'homme est aussi calme que son trait peut parfois être impitoyable.
Pourtant ne vous fiez pas à l'affabilité et la gentillesse
naturelle de Laurent Deloire. Derrière ce regard transparent et
cette douce voix se cache un véritable monstre... de talent. Aucun
des travers physiques ou morphologiques de nos congérières
n'échappe à l'oeil exercé de ce caricaturiste de
l'agglomération stéphanoise, publié par Libération.
Hier, «la gueule» de Sim était son chef d'oeuvre. Aujourd'hui,
un sens aiguisé de la formule est venu conforter la justesse de
son dessin. Le portrait, aussi réussi que soit son croquis, n'est
plus le seul terrain de jeu de celui qui reçu le Prix de la caricature
du festival international d'Anglet, présidé par Jacques
Faizant. Tandis que l'homme mûrit, son art s'est enrichi d'une,
disposition supplémentaire. Comme si la plume, parfois rude mais
jamais cruelle, soulignait ses «tronches» pastichées
d'humour jubilatoire. Quelques mots ou une mise en scène donnent
littéralement vie à ce qui n'aurait pu être qu'une
simple affiche. Des chefs d'Etats se retrouvent en quelque sorte «guignolisés»
mais le dessin n'est jamais gratuit, ni moralisateur. Juste incisif.
Dessinateur, caricaturiste, graphiste, metteur en scène... Laurent
Deloire est un personnage aux mutiples facettes mais sa principale qualité
saute aux yeux, toutes ses oeuvres le montrent : c'est un humaniste. Rodolphe
Montagnier (L'express, la Gazette de la Loire, Massif Central, Radio Scoop...
)
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