Tu n'as pas pu maîtriser les eaux qui t'ont amené
ici, mais les eaux tu maîtriseras sur le mont des Corbeaux. Eole
apaisé te conduira à celle que tu espères... mais
la langue embrouillée t'en éloignera. Le premier jour des
calendes de mars t'apportera ce que lu n'attendais pas... et aussi ce
que tu souhaites, lorsque Lachésis aura renoué le fil..."
Tel fut l'oracle de la Pythie que Publius entendit dans son antre de Cumes.
Il avait espéré être rassuré à propos
d'Annia dont il était amoureux,, et qui le laissait dans l'incertitude.
Mais la prédiction ne fit qu'augmenter sa perplexité. Pourtant,
au fil des jours, il en devinera peu à peu le sens, lorsqu il se
retrouvera en Gaulle, chargé par l'empereur Claude de la construction
du troisième aqueduc de Lugdunum.
Il sera accompagné dans son exil par Lyson, son ancien précepteur,
et Pylos, un jeune esclave grec, brillant mathématicien.
Si Publius se désespère loin d'Annia qui ne répond
plus à ses lettres, Pylos découvre l'amour auprés
d'Eda, une jolie gauloise du village où il séjourne. Mais
rien ne sera facile pour l'esclave à qui toute union est interdite.
Publius a encore moins de chance. La nouvelle du mariage d Annia à
Rome vient brutalement anéantir ses rêves.
Mais les dieux ont parfois des desseins imprévisibles...
Lyonnais, ingénieur en électronique, Alain Larchier signe,
avec Les Fontaines de Lugdunum, son troisième roman historique.
Après La Dame de Pérouges, rééditée
sept fois, La Demoiselle de Charny, qui en est la suite, il change d'époque
pour nous parler de Lyon au premier siècle.
Dans le petit village de Chevinay, où il habite, l'aqueduc, appelé
le Thus, est connu de tout le monde. De nombreux vestiges en sont encore
visibles dans la vallée de la Brévenne. La science et la
patience des ingénieurs romains qui ont réalisé cette
construction extraordinaire pour l'époque, méritait bien
de servir de cadre à ce roman.
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