EDITIONS DES TRABOULES

Catalogue de l'Editeur

La première édition de ce livre qui a connu un considérable succès en France et à l'étranger et qui a été ce que l'on appelle un "best-seller", est parue il y a onze ans. Epuisé depuis plusieurs années et objet de pétitions comportant plusieurs milliers de signatures, le récit de la vie de Korczak retrouve aujourd'hui,face à la montée des fanatismes, du racisme et des mouvements totalitaires, une bouleversante actualité.
Au moment même où se déroulait la profanation de Carpentras, une association tentait de réunir des fonds pour acheter et aménager, dans la région lyonnaise, la maison d'où furent déportés vers les chambres à gaz les enfants d'Izieu. L'éditeur de ce livre et moi-même avons décidé de verser une partie des droits de cet ouvrage à cette association.
J'ai pensé, et Fernand Galula avec moi, que la réédition de "L'Adieu aux enfants" était aujourd'hui une mission que nous confiait Janusz Korczak, mort volontairement, en 1942, dans la chambre à gaz de Treblinka, pour ne pas y abandonner les deux cents orphelins qu'il avait désespérément tenté de faire survivre dans le ghetto de Varsovie.
Cette histoire est vraie et surtout le "détail" final. Educateur génial- il invente la première république d'enfants
médecin, écrivain, journaliste, mais plus que tout... humaniste, Janusz Korczak nous délivre à travers sa vie, plus encore sans doute que par son œuvre théorique, un message d'espoir et de combat. Il était juif, c'est pourquoi il est mort et aussi ses "enfants".
Il était aussi un "patriote polonais", mais il est mort d'avoir été juif et c'est un mensonge que de vouloir l'ignorer. C'est parce qu'il était juif qu'il était un homme,. c'est parce que je ne le suis pas que j'en suis un aussi et que j'ai voulu raconter son histoire.
J'aimerais, à travers Korczak, qui me dépasse de beaucoup, tenter de contribuer à montrer ce qu'est la redoutable débilité du racisme...
Alain Buhle.

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